Résultats de l’enquête sur les jeunes et les municipales

Nous vous dévoilons aujourd’hui les résultats de l’enquête produite par l’Ifop pour l‘Anacej et le FFJ.

Les grandes tendances

33% de participation

Voici la prévision donnée par le sondage. C’est donc une participation en forte baisse en comparaison des résultats de 2014, où 55% des jeunes avaient pris part au vote. A titre de comparaison, sur l’ensemble des Français·e·s, 56% comptent voter.

Les partis politiques traditionnels en retrait des intentions de vote

Ce ne sont donc pas les partis politiques traditionnels, ni la majorité présidentielle, qui se retrouvent en tête des intentions de vote chez les jeunes, mais d’autres listes non rattachées au système partisan. Cela tend à confirmer l’attitude critique vis-à-vis des partis traditionnels.

On peut toutefois noter qu’Europe Écologie les Verts confirme son ancrage auprès des jeunes, que l’on peut associer à l’importance prise par le dérèglement climatique comme sujet de préoccupation pour eux·elles.

Des mesures plébiscitées par les jeunes

L’enquête permet aussi de mettre en lumière des mesures qui pourraient encourager les jeunes à aller voter. L’environnement est encore une fois en avant puisque la gratuité des transports (81%), la limitation de l’utilisation des pesticides (80%) et la restauration collective bio et locale (72%) font parties des 5 mesures les plus citées.

Thèmes de préoccupation

Les jeunes qui comptent se rendre aux urnes les 15 et 22 mars prochains sont en premier lieu préoccupé·e·s par l’emploi (94%), suivi de près par l’éducation (92%), le pouvoir d’achat (91%) et l’environnement (90%) pour lequel l’intérêt est toujours en hausse.

Indifférent·e·s

C’est donc l’état d’esprit le plus communément cité par les jeunes ayant répondu au sondage, complété par la résignation et la révolte. Ces éléments sont à mettre en parallèle du fort taux d’abstention prévu chez les jeunes.

Nos préconisations

Depuis sa création en 2012, le FFJ vise à favoriser la participation des jeunes à la vie publique, dont la mobilisation lors de grandes échéances électorales. Pour les municipales, nous avons publié 2 mois avant le scrutin une série de 30 propositions construites par et pour les jeunes sur les sujets qui les préoccupent : l’engagement, l’environnement, le logement et les mobilités.

Les résultats de cette enquête, pour laquelle nous nous sommes associés à l’Anacej, nous permettent d’affiner nos préconisations. Nous attirons principalement l’attention des candidat·e·s sur 2 sujets : l’environnement et l’abstention.

Placer l’environnement au cœur des municipales

L’enquête de l’IFOP a montré que les jeunes placent la lutte contre le dérèglement climatique et l’emploi au cœur de leurs préoccupations, avec une forte progression de la question environnementale au fil des années.

Cette tendance se retrouve dans la dynamique électorale « jeunes » autour des listes et des partis qui se revendiquent appartenir à l’écologie politique. Cette tendance semble liée à l’émergence en France, et dans le monde, de nombreuses marches et grèves pour le climat. Dans notre avis n°7 « Les jeunes et les municipales », nous soulignions ainsi le rôle clé des municipalités dans la préservation de la biodiversité. Face au réchauffement climatique, les maires sont en effet en première ligne et peuvent agir dans les écoles municipales (végétalisation, alimentation bio, choix des activités pédagogiques), les espaces verts (utilisation des produits phytosanitaires), l’agriculture ou encore la gestion des biens communs. Les propositions de notre avis sont une ressource à la dispositions des candidat·e·s pour répondre aux attentes sur ce sujet de mobilisation crucial.

Combattre enfin le fait abstentionniste chez les jeunes

D’après l’enquête IFOP, seul·e·s 76% des jeunes sondé·e·s déclarent être inscrit·e·s sur les listes électorales et 67% pensent s’abstenir. Le FFJ considère que ces chiffres sont alarmants et que le renforcement de la participation civique et citoyenne des jeunes doit être au cœur de l’action des pouvoirs publics. Afin d’inverser la tendance, nous faisons les préconisations suivantes :

  • Mettre en place des grandes campagnes d’information axées sur les jeunes et notamment les primo votant·e·s pour les inciter à aller s’inscrire sur les listes électorales et aller voter ;
  • Instaurer le vote par correspondance ce qui permettrait aux jeunes en déplacement ou en congés le jour de l’élection d’exprimer malgré tout leur choix ;
  • Délocaliser ponctuellement les bureaux d’inscription sur les listes électorales pour aller à la rencontre des jeunes, au sein de leurs lieux de vie, et notamment des jeunes dits “invisibles” ;
  • Permettre à tous les jeunes de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’à 10 jours avant le scrutin.

Alors que l’abstention chez les jeunes perdure dans le paysage politique français depuis plusieurs décennies, le FFJ appelle les pouvoirs publics à prendre la mesure de ce phénomène persistant et à mettre en œuvre des réformes structurelles, telles que décrites plus tôt, pour permettre une participation électorale pleine et entière des jeunes.

N’hésitez pas à consulter l’ensemble des ressources mises à votre disposition dans le cadre de cette enquête.

L’article de l’Anacej qui reprend les grands enseignements du sondage

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