Régionales et départementales 2021, la sonnette d’alarme de l’abstention


Au lendemain des élections régionales et départementales, l’abstention continue sa course en tête, notamment chez les jeunes. Le FFJ appelle à nouveau les pouvoirs publics à prendre la mesure de ce phénomène qui s’ancre dans notre démocratie. Des réformes de fonds doivent être mises en place afin de permettre la participation pleine et entière des jeunes.

À peine 18% des moins de 35 ans sont allé·e·s voter, ils étaient 28% à avoir fait le déplacement pour les élections municipales l’année dernière. La rupture semble consommée, et on nous dépeint une jeunesse qui se désintéresse de la politique. 

Pourtant, il faut aussi lire entre les lignes : 59% des 18-24 étaient intéressé·e·s par la campagne, une proportion supérieure à toutes les catégories d’âge, mise à part les plus de 65 ans. 

Dans un contexte global d’abstention et de recul de l’intérêt pour ces élections, questionnons les responsabilités de la classe politique. À l’heure où les échanges politiques se basent sur des petites phrases, il est temps de revenir au débat d’idées pour s’intéresser véritablement aux compétences de nos régions et départements.

Loin des idées reçues sur les jeunes et leur supposé désengagement, il devient urgent de s’interroger sur la rupture du lien entre participation électorale et jeunes. Les jeunes n’ont jamais été aussi attaché à la démocratie : de nouvelles formes d’engagements et de militantismes émergent, révélatrices de l’implication des jeunes dans la société, parfois au détriment du vote.

Comment peut-on s’attendre à ce que les jeunes participent aux échéances électorales quand leurs sujets de préoccupation ne sont que rarement abordés ? Au-delà de la communication politique, donnons une véritable place aux jeunes dans nos institutions.

Le FFJ ne peut que renouveler les préconisations déjà émises  par des jeunes il y a un an lors des élections municipales mais seront-elles entendues cette fois-ci ? Plus que jamais il est devenu nécessaire de : 

  • Mettre en place des grandes campagnes d’information axées sur les jeunes et notamment les primo-votant·e·s pour les inciter à aller s’inscrire sur les listes électorales et aller voter ;
  • Instaurer le vote par correspondance ce qui permettrait aux jeunes en déplacement ou en congés le jour de l’élection d’exprimer malgré tout leur choix ;
  • Délocaliser ponctuellement les bureaux d’inscription sur les listes électorales pour aller à la rencontre des jeunes, au sein de leurs lieux de vie et d’études (bibliothèques, gymnases, MJC…), et notamment des jeunes dits “invisibles” ;
  • Permettre à tous les jeunes de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’à 10 jours avant le scrutin ;
  • Renforcer l’enseignement moral et civique (EMC) tout au long de la scolarité, en proposant des pédagogies actives et collaboratives pour donner aux jeunes le “goût du vote”;
  • Enfin, les différentes formations politiques doivent davantage intégrer des jeunes de moins de 30 ans sur leurs listes, afin que les jeunes se sentent mieux représenté·e·s ;
  • Retrouver un cadre de débat politique apaisé.

Contact presse :

Anaïs Anselme
Déléguée générale
06 75 33 94 44
dg@forumfrancaisjeunesse.fr

Marie Caillaud
Animatrice du FFJ
06 47 81 68 26

Le communiqué de presse en PDF

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