Portrait de Victor Marion, représentant du FFJ au HCE

Victor Marion (membre du parti Allons Enfants) a été nommé pour représenter le FFJ au sein du HCE. C’est une façon pour le Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes de permettre aux jeunes d’être représenté·e·s dans des espaces de décision.

Pour rappel, Allons Enfants est un parti politique dirigé par des jeunes de moins de 30 ans contribuant au débat par le croisement de regards intergénérationnels. 

Peux-tu nous parler de ton parcours d’engagement ?

À mon arrivée à l’université, je me suis rapidement engagé dans le milieu associatif étudiant. J’y ai rencontré de nombreux acteurs de jeunesse et d’éducation populaire, ce qui m’a permis d’être davantage sensibilisé à différentes causes, et notamment celle de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces nombreuses valeurs, j’ai eu l’occasion de les retrouver chez Allons Enfants, c’est pourquoi, à la suite de mes études, j’ai décidé d’adhérer à ce parti.  Concernant mes études justement, j’ai choisi d’orienter mon parcours universitaire de STAPS dans le domaine de la sociologie appliquée au sport. À cette occasion, j’ai mené un mémoire de fin d’études sur les représentations du genre des adolescentes et adolescents dans le cadre de cours d’EPS. À la suite de mes études, je me suis engagé auprès de la liste “l’écologie ensemble, solidaire et citoyenne” dans le cadre des élections régionales de 2021, une liste soutenue par Allons Enfants. Dans la continuité, j’ai souhaité poursuivre mon engagement auprès du groupe d’élus nouvellement formé, c’est pourquoi j’ai postulé pour devenir collaborateur de groupe, ce que j’ai la chance d’être depuis la rentrée dernière. 

Quelles sont tes aspirations, tes ambitions sur ton rôle au Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes ?

Je souhaite porter la parole du FFJ et des jeunes au sein d’une instance qui, comme beaucoup d’autres, n’en compte que trop peu. J’ai la chance de siéger dans une commission traitant de sujets qui concernent directement la jeunesse. Il me semble donc indispensable que la jeunesse puisse s’exprimer sur ses attentes et sur ses besoins en matière de prévention et de santé sexuelle. Je souhaite qu’à l’issue du mandat en cours, le FFJ soit reconnu par le HCE comme une organisation indispensable, et ainsi assurer un siège de représentation au cours des mandats à venir. 

À titre personnel, je souhaite également m’impliquer davantage sur les sujets spécifiquement liés à la jeunesse. J’aimerai avoir l’occasion d’être rapporteur ou co-rapporteur d’un des deux avis mis à l’ordre du jour pour l’année 2023 (le premier concernant l’état des lieux de la recherche sur la contraception masculine et le deuxième concerne l’état des lieux du remboursement des modes de contraception pour les moins de 25 ans).

Dans le contexte actuel, que penses-tu de la représentation des jeunes dans le débat public ? Que vas-tu faire pour essayer d’y remédier ? 

Actuellement, les jeunes sont trop souvent absent·e·s du débat public et des instances comme le HCE. J’ai un peu l’impression d’être un OVNI au sein du HCE où je suis le seul âgé de moins de 30 ans. Cela me pose particulièrement question dans la mesure où parmi les sujets abordés par le HCE cette année, bon nombre concernent les jeunes. Je pense entre autres au très gros rapport que la commission violences doit rendre à propos de la pornographie en France. 

Aujourd’hui, il serait impensable d’écarter du débat public dès 40-50 ans ou les plus de 60 ans. Pourtant, nos institutions ont tendance à beaucoup invisibiliser les moins de 30 ans souvent sous couvert de manque d’expérience ou de crédibilité. Or, la prise en compte des jeunes aujourd’hui est indispensable pour assurer une intergénérationnalité des politiques publiques, prenant ainsi en compte les besoins de l’ensemble de la société et non pas que d’une partie. 


Cela nécessite également de rendre plus accessible nos institutions. Je fais le constat qu’un sein même du HCE, les acronymes et expériences individuelles des membres conduit à une forme d’exclusion des personnes novices et n’étant pas pleinement au fait du fonctionnement des institutions, ce qui ne permet pas une intégration optimale des jeunes.

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