[CP Cause Majeur!] Loi « Protection des Enfants » : Un bilan en demi-teinte ; Cause Majeur ! veut aller plus loin !
1 février 2022,
Le 25 janvier dernier, après sa validation par le Sénat, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi relatif à la protection des enfants à l’issue d’une commission mixte paritaire. À la veille de sa promulgation, Cause Majeur ! partage son analyse du texte mêlant des points de satisfaction mais aussi des points de vigilances et de fortes inquiétudes s’agissant notamment des jeunes en conflit avec la loi.
La mobilisation de Cause Majeur ! pour remettre les jeunes majeurs au cœur du projet de loi et les avancées concrètes obtenues
Depuis les prémices du projet de loi, Cause Majeur ! s’est activement mobilisé pour que la question des jeunes majeur·e·s sortant·e·s de protection de l’enfance soit une des questions centrales des discussions parlementaires.
Cause Majeur ! se félicite que ce sujet soit devenu un point central de ce projet de loi et que certaines de ses propositions aient retenues l’attention du Gouvernement et des parlementaires :
– L’obligation par les conseils départementaux de proposer une solution au jeune à ses 18 ans ayant été accueilli·e·s par l’aide sociale à l’enfance et n’ayant pas de ressource ou de soutien familial ;
– L’instauration d’un droit au retour pour ses jeunes en cas de difficulté ;
– La priorisation de ce public dans l’accès au logement social ;
– L’organisation d’un entretien un an avant la majorité du·de la jeune au maximum afin de le·la préparer à son passage à la majorité et lui notifier les conditions de son accompagnement ;
– L’organisation d’un entretien 6 mois après la sortie du·de la jeune et la possibilité de le renouveler à la demande du·de la jeune.
Des vigilances, des demandes de précision et des doutes
Cependant, malgré des avancées certaines, Cause Majeur ! s’inquiète quant à l’absence de garantie de moyens d’exécution concrets pour bien accompagner ces jeunes. Sans financement dédié et fléché, la réalité des jeunes majeurs en situation de vulnérabilité restera sensiblement la même. Les 50 millions d’euros annuels annoncés paraissent très insuffisants au regard des 700 millions d’euros budgétés par Cause Majeur ! pour accompagner ces jeunes vers l’autonomie.
Par ailleurs, Cause Majeur ! formule plusieurs points de vigilances.
Tout d’abord, cette loi ne garantit pas un droit à l’accompagnement inconditionnel pour tou·te·s les jeunes de leurs 18 à leurs 21 ans, dans la mesure où l’octroi de cet accompagnement restera soumis en grande partie à l’appréciation du Conseil départemental en ce qui concerne l’évaluation de « l’absence de ressources et de soutien familial suffisants ». Nous plaidons toujours pour l’octroi d’un droit d’accompagnement vers l’âge adulte pour TOUS les jeunes ayant été pris en charge par la protection de l’enfance ou en situation de vulnérabilité à leur majorité sans limite d’âge et ce jusqu’àleur entrée sécurisée et effective dans la société. Par ailleurs, le collectif déplore qu’aucune garantie de durée d’accompagnement ne soit proposée dans la loi.
De réelles inquiétudes
Cause Majeur ! s’inquiète fortement que cette loi trie les jeunes en fonction de leur parcours et crée des droits différenciés entre des jeunes aux besoins pourtant similaires. En effet, les jeunes majeurs vulnérables non repérés durant leur minorité ainsi que les jeunes issus de la Protection Judiciaire de
la Jeunesse ne peuvent pas bénéficier, y compris lorsque leur situation le nécessite, de l’obligation d’accompagnement proposée aux jeunes anciennement suivis par l’ASE durant leur minorité. Quel message le législateur envoie-t-il à ces jeunes parmi les plus vulnérables et notamment ceux ayant été en conflit avec la loi ? Seraient-ils devenus des sous-citoyens prisonniers d’une délinquance indélébile ? C’est inconcevable pour le collectif. Ces jeunes au parcours chaotique ont au contraire besoin d’aide, de protection, de confiance et de revaloriser une image écornée par leur passage à l’acte afin de pouvoir s’insérer au mieux dans une vie à la fois adulte et citoyenne. Il est primordial de donner les mêmes droits à tous les jeunes en situation de vulnérabilité.
Par ailleurs, Cause Majeur ! reste vigilant quant à l’effectivité concrète de l’aspect cumulatif de la Garantie Jeunes et des APJM pour les jeunes suivis par l’aide sociale à l’enfance durant leur minorité. Là encore, les jeunes de la PJJ sont discriminés par la loi puisqu’ils ne peuvent avoir accès à la garantie jeune qu’à la condition de ne plus bénéficier d’aucun suivi éducatif.
Cause Majeur ! espère que le décret d’application du texte lève certaines de nos inquiétudes et confirme la volonté affichée du Gouvernement d’accompagner systématiquement ces jeunes.
Prochain rendez-vous : l’élection présidentielle !
Cause Majeur ! se fixe désormais comme cap la prochaine élection présidentielle pour porter ses propositions et mettre les jeunes majeur·e·s en situation de vulnérabilité au cœur du débat. Des propositions vont être transmises aux candidat·e·s dans les prochains jours, notamment pour les
encourager à mettre en œuvre un projet d’accompagnement vers l’âge adulte, qui s’inscrit dans la continuité du projet personnalisé pour l’enfant. Cet accompagnement co-construit avec le·la jeune doit être individualisé, évolutif et gradué pour lui permettre de sortir de manière sécurisée de la
protection de l’enfance en respectant ses besoins, sa temporalité, son degré d’autonomie et ses potentialités et être mis en œuvre jusqu’à son inclusion pleine et entière dans la société.
Une partie des éléments de ce projet d’accompagnement ont été notamment repris par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet au Sénat dans son allocution orale. Il s’agit à présent d’avoir le courage de rendre effectif cette mesure qui permettra enfin un accompagnement digne de ces jeunes au regard
de leurs droits. Cause Majeur ! a projeté et chiffré l’impact de cette mesure qui est soutenable économiquement.
Cause Majeur ! poursuivra donc sa mobilisation pour transformer l’essai et que les jeunes majeur·e·s soient au cœur des priorités du prochain quinquennat.
Contacts presse :
Coordination / SOS Villages d’Enfants : Florine Pruchon – fpruchon@sosve.org / 01 53 20 62 86 – 06 63 04 19 74
Citoyens et Justice : Sophie Diehl – s.diehl@citoyens-justice.fr / 06 03 87 17 06
Apprentis d’Auteuil : Anne Lambert de Cursay – anne.lambert-de-cursay@apprentis-auteuil.org / 07 61 29 58 70
[CP] Renouvellement du COJ : Marie Caillaud succède à Omar Didi en tant que nouvelle présidente
Paris, le 1er février 2022,
Mardi 1er février 2022, Marie Caillaud a été nommée présidente du Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesses (COJ) par décret, prenant la suite d’Omar Didi. Le Forum français de la jeunesse (FFJ), les Jeunes européens – France et le MAG Jeunes LGBT+ s’associent pour saluer cette nomination qui s’inscrit dans la continuité des travaux entamés.
Depuis 2017, le COJ examine toute question d’intérêt général en matière de politique de jeunesse (citoyenneté, engagement, insertion professionnelle…). Lors de la plénière de clôture du 12 octobre dernier, Sarah El Haïry, Secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, a renouvelé pour 5 ans le COJ. Elle y a également annoncé la nomination d’Omar Didi, président du MAG Jeunes LGBT+, à sa tête. Le nouveau mandat a été entamé avec un objectif en tête : faire du COJ une instance de consultation incontournable sur les politiques de jeunesse et d’inclusion.
Cet objectif, partagé par Marie Caillaud, sera également le fil rouge de sa présidence.
Marie Caillaud a été présidente des Jeunes Européens – France pendant deux ans. Cette association engagée au service d’une Europe plus démocratique et plus proche des citoyen·ne·s, est convaincue que c’est à notre génération de proposer une vision nouvelle de la construction européenne. À la suite de son mandat, elle est devenue responsable du plaidoyer du Forum français de la jeunesse (FFJ). Les Jeunes Européens – France, tout comme le MAG Jeune LGBT+, sont membres du FFJ, porte-parole des organisations de jeunes en France qui oeuvre pour permettre aux jeunes d’être associé·e·s aux décisions qui les concernent.
Les parcours d’Omar et Marie sont symboliques d’une jeunesse qui s’engage pour voir émerger une société plus démocratique et solidaire. Leurs nominations respectives confirment qu’on peut avoir moins de 30 ans, une expertise reconnue et une voix qui compte ! Le FFJ, le MAG Jeunes LGBT+ et les Jeunes Européens – France s’en félicitent.
Marie Caillaud continuera de s’engager en faveur de la reconnaissance des jeunes comme citoyen·ne·s à part entière et comme acteur·ice·s de la vie publique. Sa présidence sera ainsi l’opportunité de défendre les enjeux liés à l’égalité des chances, la place des jeunes dans la démocratie et la nécessité de porter la transversalité des politiques de jeunesse.
Par sa composition, le COJ permet de réunir une pluralité d’acteurs autour des enjeux de jeunesse et reconnaît la place des jeunes, premier·e·s concerné·e·s par ces politiques, en tant qu’expert·e·s. Ce Conseil doit pouvoir réellement orienter les politiques des pouvoirs publics et pas seulement les approuver ou réagir aux propositions gouvernementales. Nous souhaitons ainsi que cette mandature permette la reconnaissance entière du COJ en l’inscrivant en tant qu’institution permanente de la Vème République.
Chacune de nos organisations restera engagée pour s’impliquer dans la nouvelle mandature et permettre au COJ et ses travaux de sortir de leur relatif anonymat.
Le Conseil d’orientation doit résolument être un levier en faveur de politiques publiques ambitieuses et durables qui se saisissent des préoccupations concrètes des jeunes.
Contact presse :
Anaïs Anselme
Déléguée générale
06 75 33 94 44
dg@forumfrancaisjeunesse.fr
Antoine Chabal
Président Jeunes européens – France
presidence@jeunes-europeens.org
→ CP Renouvellement présidence COJen PDF ←
Ce que les organisations de jeunes veulent sous le sapin 3
Pour préparer les fêtes de Noël, nous avions demandé à nos membres leur cadeau rêvé pour les jeunes sous le sapin. Au mois de décembre, nous avons pu découvrir ensemble leurs souhaits pour cette année ! Voici le récapitulatif de la dernière partie du calendrier de l’avent :
Le MAG Jeunes LGBT nous exprime son souhait de pouvoir vivre dans un monde bien plus inclusif pour les jeunes LGBT+, afin que toutes et tous puissent s’affirmer et se sentir en sécurité partout.
Les Jeunes européens, eux, souhaitent que tous les jeunes aient accès à une Europe qui défend ses valeurs fondamentales et qui prend en compte la parole de toutes et tous partout dans l’Union européenne.
Pour 2022, la FMDL souhaite que les lycéen·ne·s puissent avoir accès à des Maisons Des Lycéen·ne·s dans chaque lycée, afin que chacun·e puisse s’émanciper et participer au sein de son établissement scolaire dans les meilleures conditions possibles.
Pour les fêtes, le MJCF voudrait que la sélection à l’entrée des diplômes post-bac n’existe plus, car l’éducation est un droit pour chacun et chacune !
En cette fin d’année, l’UNEF demande les mêmes droits pour les étudiant·e·s et propose une allocation d’autonomie pour les accompagner et sortir de la précarité.
Pour un meilleur accompagnement des jeunes, l’UDI Jeunes souhaite qu’un abonnement pour un quotidien d’actualité ou à la presse écrite soit offert à tous les jeunes pour leur 16 ans.
Pour la nouvelle année, Jets d’encre veut que tous les jeunes se saisissent de leur liberté d’expression partout où ils le peuvent, en créant davantage de médias jeunes !
Sous le sapin, Allons Enfants souhaite découvrir le droit de voter à partir de 16 ans et un renforcement de l’éducation à la vie citoyenne pour que chacun·e soit acteur·ice de la vie démocratique !
Et pour finir, il était temps de découvrir le cadeau souhaité par le FFJ. Pour 2022, nous souhaitons que la parole des jeunes soient davantage prise en compte dans la démocratie et nous vous montrons comment faire avec ses 20 propositions pour l’élection présidentielle : https://bit.ly/3H0ou59
Ce que les organisations de jeunes veulent sous le sapin 2
Pour préparer les fêtes de Noël, nous avons demandé à nos membres leur cadeau rêvé pour les jeunes sous le sapin. Tout au long du mois de décembre, nous découvrirons ensemble leurs souhaits pour la nouvelle année !
Sur la deuxième semaine du calendrier, nous avons demandé à 5 membres leur souhait pour les fêtes de fin d’année :
Tout d’abord, les Jeunes Radicaux demandent à ce que chaque jeune puisse exercer pleinement sa citoyenneté européenne, notamment à travers l’année européenne de la Jeunesse et la Présidence française de l’Union européenne !
Le MRJC prend la suite et souhaite faciliter la mobilité des jeunes dans toute la France notamment en augmentant le nombre de trains vers les territoires ruraux et en améliorant l’accessibilité financière de ceux-ci.
Pour les lycéen·ne·s, l’UNL demande davantage d’alternatives végétariennes, bio et en circuit court dans les cantines des lycées pour avancer vers une transition écologique à l’échelle locale.
Puis, les Jeunes socialistes souhaitent garantir aux jeunes un véritable accès à l’enseignement supérieur en mettant en place un nouveau dispositif qui prendrait en compte le projet de chaque jeune de façon individualisée !
Enfin, La JOC de son côté souhaite à tous les jeunes des quartiers populaires et du milieu ouvrier n’ait plus la vie détruite par les discriminations qu’ils subissent quotidiennement, pour que chacun·e puisse vivre dans un monde plus juste et solidaire.
Nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau récapitulatif, mais si vous souhaitez prendre de l’avance rendez-vous sur nos réseaux sociaux !
(CP) D’une génération sacrifiée à la jeunesse émancipée — Les propositions du FFJ pour 2022
À 4 mois de l’élection présidentielle, le Forum français de la jeunesse (FFJ) dévoile 20 propositions à l’attention des candidates et candidats pour que la parole des jeunes soit enfin prise en compte dans les programmes. Le FFJ rassemble depuis 2012 les principales organisations animées et gérées par des jeunes en France afin de donner une place aux jeunes dans la coconstruction des politiques publiques, en tant que citoyen·ne·s pleinement associé·e·s !
De 16 à 35 ans, ces jeunes lycéen·ne·s, étudiant·e·s, actif·ve·s, venant de milieux urbains comme de la ruralité et rassemblé·e·s au sein des organisations membres du Forum, présentent leur idée autour de 4 thèmes : l’éducation, l’environnement, la place des jeunes dans la démocratie et la précarité. Ces thèmes sont également ceux plébiscités par l’ensemble des Français comme le montre un sondage IFOP pour Sud radio (août 2021).
Plus que jamais, cette échéance électorale est capitale pour l’avenir de la France, et cet avenir, c’est aussi sa jeunesse ! Au-delà des idées reçues sur les jeunes, le FFJ démontre la vigueur de la mobilisation des jeunes, peu importe la forme de leur engagement.
Parmi les 20 propositions, 5 priorités sont identifiées comme urgentes et rappellent qu’au-delà d’être une génération sacrifiée, les jeunesses aspirent à la confiance et à la reconnaissance de leur place dans la société :
- Mettre fin à l’exception française en Europe et faire entrer les jeunes de moins de 25 ans dans le droit commun en leur accordant l’accès aux minimas sociaux.
- Donner une vraie place aux jeunes au sein de nos institutions en imposant des quotas de jeunes de moins de 30 ans à l’Assemblée nationale et au Sénat à hauteur de notre part dans la société française, soit 14 %.
- Faire des sujets environnementaux un pilier du débat démocratique, car les citoyens et citoyennes doivent être associés aux décisions qui engagent notre futur (5G, nucléaire, etc…).
- Accompagner l’ensemble des jeunes vers l’autonomie dont l’accès aux études en proposant enfin une véritable réforme du système de bourses (revalorisation et défamiliarisation).
- Ouvrir la porte à une citoyenneté renforcée en expérimentant le droit de vote à 16 ans dès les élections européennes de 2024.
Il est temps d’accorder de nouveaux droits aux jeunes et d’adapter nos institutions. Les candidates et candidats seront-ils prêts à donner une place aux jeunes ?
Pour parcourir l’ensemble des propositions du FFJ, découvrez notre avis n°9 : D’une génération sacrifiée à la jeunesse émancipée
Contact presse
Anaïs Anselme, déléguée générale du FFJ : info@forumfrancaisjeunesse.fr / 06 75 33 94 44
Marie Caillaud, coresponsable en charge du plaidoyer : mcaillaud@forumfrancaisjeunesse.fr / 06 47 81 68 26
TRIBUNE : “De la génération sacrifiée à la jeunesse émancipée” : l’appel du Forum français de la jeunesse pour 2022
TRIBUNE – Des représentants des moins de 30 ans, réunis sous l’égide du Forum français de la jeunesse, lance un appel à quatre mois de l’élection présidentielle.
À moins de 150 jours de l’élection présidentielle, les jeunes et leurs organisations rassemblé(e)s au sein du Forum français de la jeunesse dévoilent 20 propositions. Nous rappelons, s’il le fallait, qu’au-delà d’être une génération sacrifiée, nous sommes des jeunesses qui aspirent à la confiance et à la reconnaissance de notre place dans la société. Là où certains dressent le portrait d’une jeunesse désintéressée et fracturée, nos organisations membres – composées de jeunes venant de tout horizon et mobilisés de manières différentes – dépassent les clivages pour rappeler qu’avant tout, nous sommes une génération engagée. Il était plus nécessaire que jamais de réaffirmer l’impératif démocratique que constitue la reconnaissance du rôle de la jeunesse dans notre société.
10 ans après la création du FFJ, ses objectifs historiques n’ont jamais été autant d’actualité. Si les jeunesses ne sont pas considérées dans nos institutions, comment s’offusquer lorsque nous connaissons des taux record d’abstention? Comment ramener les 87% de jeunes absents aux derniers scrutins s’ils ne se sentent pas intégrés ou qu’on décide de parler pour eux? Nous ne pouvons toujours pas nous satisfaire du continu manque de dialogue entre jeunes et pouvoirs publics, alors que 40% des 18-30 ans consacrent leur temps au sein d’une association ou d’une autre organisation*.
Élections après élections, nous avons fait le choix de nous rassembler pour proposer ensemble des solutions aux défis de notre temps, dresser des perspectives et construire collectivement une vision d’avenir heureuse. Cette année encore, nous sommes au rendez-vous. Nos organisations membres ont choisi de porter 20 propositions sur quatre thèmes qui comptent aux yeux des jeunes : l’éducation, l’environnement, la précarité et la place des jeunes dans la démocratie.
De ces quatre thèmes voici quelques propositions fortes :
- Mettre fin à l’exception française en Europe et faire entrer les jeunes de moins de 25 ans dans le droit commun en leur accordant l’accès aux minimas sociaux.
- Donner une vraie place aux jeunes au sein de nos institutions en imposant des quotas de jeunes de moins de 30 ans à l’Assemblée nationale et au Sénat à hauteur de notre part dans la société française, soit 14%.
- Faire des sujets environnementaux un pilier du débat démocratique, car les citoyens et citoyennes doivent être associés aux décisions qui engagent notre futur (5G, nucléaire, etc…).
- Accompagner l’ensemble des jeunes vers l’autonomie dont l’accès aux études en proposant enfin une véritable réforme du système de bourses (revalorisation et défamiliarisation).
- Ouvrir la porte à une citoyenneté renforcée en expérimentant le droit de vote à 16 ans dès les élections européennes de 2024.
À vous, candidates et candidats, nous vous proposons une série de mesures pour faire advenir la société de demain. Il faut permettre la participation pleine et entière de toutes et tous pour construire le renouveau démocratique et renouer avec des idéaux égalitaires. Ce projet de société inclusive ne pourra voir le jour qu’en offrant des conditions de vie décentes aux jeunes et en s’assurant que toutes et tous débutent à égalité dans la vie.
Il est temps d’accorder de nouveaux droits aux jeunes et d’adapter nos institutions. Etes-vous prêts à nous donner notre place?”
* Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2020
Liste des signataires, tous coresponsables du Forum français de la jeunesse
- Marie Caillaud
- Colin Champion
- Rima Chihi
- Charles Viger
- Julien Vermignon
- William Petipas