“La structure du marché du travail en France pénalise tout particulièrement les jeunes. Leur durée d’accès à un emploi stable s’est allongée ; ils sont plus confrontés à la précarité dans l’emploi et au temps partiel subi ; leur taux de pauvreté est élevé”
La Cour des comptes et les chambres régionales des comptes d’Auvergne, Rhône-Alpes, de Bourgogne Franche-Comté, de Normandie, d’Ile-de-France et de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ont sorti hier, mercredi 5 octobre, un rapport “L’accès des jeunes à l’emploi : construire des parcours, adapter les aides”. L’enquête, dont le présent rapport présente les résultats, concerne la période de 2010 à 2015 et les jeunes de 15 à 25 ans. Le bilan est sévère : une formation initiale non adaptée au marché du travail, un accès à l’emploi stable plus long, une inadéquation entre la qualification acquise et l’emploi obtenu, des nouveaux dispositifs trop nombreux et pourtant toujours pas adaptés aux besoins des jeunes …
Dans son Avis n°5 “Formation et insertion professionnelles des jeunes : quelles conditions pour un parcours choisi?», les organisations membres du FFJ pointaient déjà une insertion des jeunes dans le marché du travail beaucoup trop longue, un accès à des contrats souvent précaires, une formation initiale inadéquate au monde du travail, la multiplication des dispositifs et un millefeuille administratif illisible. C’est avec regret que nous constatons que cette situation s’est empirée.
Dans ce cadre, nous saluons alors les recommandations de la Cour des comptes qui préconisent :
– de favoriser et faciliter l’accès des jeunes aux formations qualifiantes dans leurs parcours vers l’emploi, quand le FFJ demande le renforcement du droit à la formation tout au long de la vie, un soutien aux structures qui assurent la formation et l’insertion professionnelle des jeunes et l’instauration d’une formation de professionnalisation à destination des jeunes, dès la 3ème et jusqu’au supérieur.
– d’améliorer l’efficacité des missions locales quand le FFJ alertaient sur des missions locales, en charge de l’accompagnement des jeunes et de l’évaluation du dispositif de la Garantie Jeunes, déjà surchargées et demande une augmentation de leurs moyens financiers et humains
– d’augmenter les moyens financiers dédiés aux dispositifs d’accompagnement, tels que la Garantie jeunes, les dispositifs de deuxième chance ou les formations en alternance ; quand le FFJ demande de faciliter des parcours de formation qui allient formation et activité professionnelle et de donner plus de moyens à la Garantie jeunes et aux acteurs qui l’animent.
– réduire le nombre des dispositifs d’accompagnement et simplifier leur contenu ;
Découvrez le rapport de la Cour des Comptes et ses recommandations : acces-jeunes-emploi-rapport-de-la-cour-des-comptes. Une synthèse est également disponible ici.
(Re)Découvrez notre Avis 5 sur la formation et l’insertion professionnelle des jeunes : “Formation et insertion professionnelles des jeunes : quelles conditions pour un parcours choisi ? »